RAISONNABLES MAIS IMPATIENTS

Depuis le 17 mars, nous avons joué le jeu, nous avons été raisonnables, notre devoir civique a pris le dessus et entre la vie et le vélo, nous avons fait notre choix, mais aujourd’hui, l’impatience nous gagne.
Du home-trainer, on en aura bouffé, pour conserver un semblant de condition physique. C’est épuisant et incomparable avec une sortie en plein air, où les efforts et les sensations ne sont pas les mêmes.
Certains étaient déjà équipés, d’autres pris de court, ont fait avec ce qu’ils avaient ou ont trouvé après coup une selle à se mettre sous les fesses.
Vélo d’appartement, rouleaux, ou vélos connectés, on a tous tourné les jambes en faisant du surplace, à la même altitude, et bien au chaud.

D’autres, une fois de temps en temps, ont réussi à s’échapper autour de leur maison, dans le délai autorisé, en restant prudent, loin du record de l’heure, et ont fait un beau dessin.

Il faut dire qu’il faut puiser au plus profond de nous-mêmes pour trouver de la motivation, et ce n’est pas facile, encore moins facile quand on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir, et pourquoi on se prépare, en l’absence de compétitions, toutes annulées.

Il y a beaucoup d’incertitudes, l’objectif du 11 mai sera-t-il une délivrance ?
Alors que l’OMS recommande la pratique du vélo pendant cette crise du covid, et que les autorités médicales encouragent largement la pratique du vélo, qui est bon pour la santé physique et pour notre équilibre, augmente les défenses immunitaires,… dans certains pays, les cyclistes ne sont pas traités de la même façon… Il y a quelques jours, la Fédération Française de Vélo a écrit aux ministres pour demander une reprise des activités. Notre communauté sera-t-elle entendue ?

En gros, tout est gris, mais c’est beau d’être en vie, comme dit une chanson. Dans l’attente de jours meilleurs, encore un peu de patience, restez chez vous et portez-vous bien.

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Un commentaire


  1. Bruno,
    Très joli condensé de la situation que nous vivons actuellement.
    Comme tu le précises, certains ont été surpris, d’autres ont pu s’organiser et d’autres ont subi ce manque de pouvoir pédaler à leur guise. Les habitudes ont été bouleversées, mais nous avons su, pu, voulu nous protéger et protéger les autres en respectant ce confinement.
    Le 11 mai sera peut-être une délivrance pour la plupart d’entre nous et nous enfourcherons à nouveau nos bicyclettes pour retrouver la liberté. Pédaler face au vent et non face à un mur, sous le soleil et non à l’ombre, sur un terrain vallonné et non sur le plat, en somme se faire plaisir.
    Bonne sortie à tous. Que du bonheur.

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