Ce week-end avait lieu le 4ème et dernier brevet des randonneurs mondiaux de la série des BRM qualificatifs pour le Paris-Brest-Paris, organisé par le CSPA à Aix-en-Provence.
Un brevet de 600 kms, un demi PBP, une randonnée à faire en moins de 40 heures, qui a mené une trentaine de participants dans le Vaucluse, la Drôme, l’Ardèche, le Gard, les Bouches-du-Rhône, le Var.
Parti samedi à 5h, revenu le dimanche à 13h30 avec une large coupure à Aix par où nous sommes revenus du NÔORD (Montélimar) avant de repartir vers les pays de l’Est (Draguignan). J’ai donc ma qualification en poche, et prêt à affronter la randonnée de 1215 kms qui m’occupe l’esprit depuis de longs mois.
Large coupure parce-que je suis revenu à Aix peu avant 20h alors que j’avais prévu d’y revenir vers 22h30, j’ai largement profité du groupe de tête, que j’ai lâché à 2 reprises, mais au fil des arrêts et points de contrôles, nous nous sommes retrouvés et je n’ai pas roulé seul longtemps, contrairement au brevet précédent, où je me suis retrouvé seul quasiment tout le temps.
Côté météo, ça a été le contraire de ce qui avait été annoncé, gris au début sans pluie puis beau et chaud dans l’Ardèche et le Gard, jusqu’à 32 degrés, et sans vent !
La chaleur, j’aime bien, mais en revanche j’ai eu les pieds en feu, m’obligeant à m’arrêter plusieurs fois pour marcher et faire passer la douleur.
A l’arrivée à Aix, 384 kms de fait, à 28 km/h de moyenne, après avoir fait tamponner ma carte de route, je me suis lavé et j’ai soigné quelques bobos, j’ai pris un repas chaud, je me suis changé, et j’ai essayé de dormir quelques heures (alors que les costauds repartaient déjà à 21h) mais je ne suis pas parvenu à m’endormir, et j’ai repris la route peu avant 2h, le café que je m’étais préparé s’est renversé et est resté sur le tapis du coffre de la voiture. Il a fallu que j’attende d’arriver à Draguignan vers 7h pour en boire un, ça m’aurait fait du bien, parce-que je n’étais pas bien réveillé, multipliant les baillements.
La météo consultée juste avant était bien mauvaise avec de la pluie et des orages annoncés, la chaussée était bien détrempée, avec formation de brouillard et des températures très fraiches, 3 degrés au compteur du côté de Bras.
J’étais étonné de ne pas avoir mal aux jambes, mais je sentais que j’avais moins d’énergie que la veille, et je savais aussi que j’irais à moindre allure avec le retour de Draguignan bien bosselé que j’avais été reconnaître à la mi-mai.
Peu importe, l’objectif était de rentrer, et même avec la pluie, on l’accepte car on sait que c’est la fin. Et j’ai toujours en tête les propos tenus par Kristof Alleghaert : “si tu commences à te plaindre, soit tu es très fatigué, soit tu n’as pas le bon état d’esprit”.
Et la pluie n’a pas tardé à se manifester, dès le retour de Draguignan, quelques gouttes et ça s’arrêtait mais à partir de Varages, c’était une pluie continue puis une pluie battante un peu avant Rians, qui s’est arrêtée quand j’arrivais à Aix, à 13h30, au bout de mon effort, et content d’avoir réussi.
Contrat rempli en 32h30. Pour le PBP, je prévois de m’arrêter dormir après Loudéac au km 445 au bout de 19h, pensant arriver entre 1h et 2h, avant de repartir à 5h et arriver à Brest en début d’après-midi. Puis il faudra revenir en sens inverse, avec la tête qui va aider les jambes à rentrer à Rambouillet, le tout en moins de 84 heures, c’est la formule que j’ai choisi. Sacré aventure ! L’épreuve d’une vie.
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Rien à dire, t’es vraiment un “sur homme”
il n’y a pas de mot pour qualifier ce que tu viens encore de réaliser !!!!! et ce n’est pas fini !!!
chapeau!!
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Merci Eric. Et à tous ceux qui m’ont encouragé ! Le plus dur reste à venir mais je suis confiant.